Nous aurons le plaisir de vous parler des vins chiliens surement. Dans un premier temps nous allons vous faire découvrir le « pisco sour », le merveilleux élixir chilien.

En route vers la distillerie

Pour accéder à la distillerie, il faut emprunter la vallée de l’Elqui. La route serpente au milieu des cultures maraîchères, traverse de jolis petits villages mais aussi quelques centres touristiques de grande qualité. Une des caractéristiques de cette vallée est sa très faible pollution lumineuse qui a permis l’installation de quelques observatoires astronomiques.

Pour revenir à notre sujet, s’il y a un sujet polémique entre le Pérou et le Chili, il s’agit bien du Pisco !

Compte-tenu que nous visitons le Chili, nous ne rentrerons pas dans cette polémique et nous nous contenterons de nous arrêter dans cette distillerie pour le plaisir des… yeux ! mais aussi de nos papilles !

L’origine du pisco remonte aux premiers temps de la colonie : les Espagnols avaient planté leurs premières vignes dans plusieurs régions, dont la vallée de l’Elqui, à l’est de la Serena. Les conditions climatiques de celle-ci se révélèrent excellentes pour le raisin très sucré et l’élaboration d’eau-de-vie. La tradition a perduré et aujourd’hui la vallée de l’Elqui produit surtout du muscat et du torontel qui servent à fabriquer le pisco, une eau-de-vie de raisin titrant 30 à 43° d’alcool.

Le vignoble couvre environ 10 000 ha dans les vallées de l’Elqui et du Limarí. Lorsqu’elle était présidente, Michelle BACHELET a signé un décret instaurant le 15 mai comme journée nationale du pisco, symbole de son importance au Chili.    Vicuña et Pisco Elqui sont les plus importants centres de production. Le joli village de Pisco Elqui a pris ce nom en 1936, et se veut le cœur, ou le berceau, du pisco. Le pisco chilien est une dénomination d’origine et ne peut être fabriqué qu’à base de huit cépages, les principaux étant le muscat d’Alexandrie, le muscat rose, le torontel, le muscat d’Autriche et le pedro ximénez. Le pisco traditionnel titre généralement 30°, les spéciaux ou vieillis en barriques peuvent atteindre 43°. La coopérative des producteurs Capel a une grosse distillerie ouverte à la visite près de Vicuña, avec un musée du pisco et un magasin où l’on peut trouver les marques emblématiques.

Après cette visite, nous poursuivons notre chemin mi- piste, mi-route jusqu’à notre hôtel situé tout au bout de la vallée, accessible parfois seulement en 4×4 ! Mais « hôtel » n’est pas très approprié à l’endroit qui va nous accueillir. Il s’agit d’une maison typique faite de beaucoup de bois avec des chambres jamais vues. Que dire de l’accueil, par le chef cuisinier Argentin qui va confectionner ses plats devant nous pendant que nous buvons une bonne bouteille de vin… argentin (désolé !)

Sourire, complicité, bienveillance, amour du gout et par-dessus tout un spectacle comme seuls les latinos savent le faire.

Une bonne nuit de sommeil sera ensuite nécessaire.

Demain c’est un autre jour, une autre aventure que nous pouvons classer comme “étoilée” même !